Haïti : le parti EDE sollicite la révision de l’interdiction d’entrée aux Haïtiens imposée par les États-Unis

Le parti Les Engagés pour le Développement (EDE) interpelle le secrétaire d’État américain Marco Rubio. Dans une lettre ouverte, EDE salue les efforts contre les gangs en Haïti, mais dénonce l’impact d’une récente mesure migratoire jugée injuste.
Le parti EDE a réagi à la décision des États-Unis d’interdire l’entrée sur leur territoire aux ressortissants de douze pays, dont Haïti. Dans une correspondance datée du 5 juin 2025, le parti Les Engagés pour le Développement exprime ses inquiétudes face à une mesure jugée préjudiciable pour les citoyens respectueux des lois.
EDE n’approuve pas l’interdiction de visas, qui entre en vigueur le 9 juin 2025.
Le parti estime que cette décision punit injustement les Haïtiens souhaitant voyager pour des raisons légitimes telles que les soins médicaux, les études ou les affaires. Il redoute une augmentation des flux migratoires illégaux et une exposition accrue des citoyens aux réseaux de trafic humain.
Dans sa lettre, EDE rappelle les causes historiques de la migration haïtienne. Le parti cite notamment la dette de l’indépendance imposée par la France, qui aurait privé Haïti des ressources nécessaires à son développement. Il plaide pour une relecture des politiques migratoires à la lumière de ces injustices passées.
EDE met aussi en avant la contribution des Haïtiens vivant aux États-Unis. Ces travailleurs œuvrent dans des secteurs clés tels que la santé, l’agriculture ou la construction. Leurs transferts d’argent vers Haïti représentent plus de 20 % du PIB national. Selon le parti, restreindre leur mobilité affecte non seulement Haïti, mais aussi l’économie américaine.
Le parti EDE appelle à la révision immédiate de cette mesure migratoire. Il invite les autorités américaines à privilégier la coopération, la justice historique et le respect mutuel. En cette période de crise, le parti veut bâtir des ponts durables entre Haïti et les États-Unis, au lieu d’ériger des barrières.
Cette restriction concerne les ressortissants d’Afghanistan, de Birmanie, du Tchad, du Congo-Brazzaville, de Guinée équatoriale, d’Érythrée, d’Haïti, de l’Iran, de la Libye, de la Somalie, du Soudan et du Yémen.
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