Croix-des-Bouquets : l’hôpital Eben-Ezer défend son administrateur face aux accusations de la DCPJ

L’administration de l’hôpital Eben-Ezer dément toute implication de son personnel dans des activités criminelles et réaffirme son engagement envers la population haïtienne, malgré le climat sécuritaire instable.
Depuis l’arrestation de Midson Jean Louis, administrateur de l’hôpital Eben-Ezer à Delmas 33, des allégations de collusion avec des gangs armés ont été largement relayées, notamment sur les réseaux sociaux. Face à cette situation, la direction de l’institution sanitaire, implantée à Croix-des-Bouquets, rejette catégoriquement ces accusations qu’elle qualifie de non fondées.
Dans une note publiée cette semaine et relayée par le journal en ligne Passion Info Plus, les responsables de l’hôpital affirment continuer à offrir des soins médicaux à tous, sans distinction. Situé dans la zone de Jumecourt, un quartier où l’absence d’intervention policière est visiblement constatée depuis des années, l’hôpital affirme qu’il est contraint de composer avec les réalités du terrain pour garantir la sécurité de son personnel et de ses patients. Cela implique parfois des échanges avec ceux qui exercent, de fait, une forme de contrôle local — une posture que l’institution juge pragmatique, sans implication illégale.
« Nous ne faisons que notre travail. Les soins sont fournis 24 heures sur 24 à toute personne dans le besoin », explique la direction. Elle insiste également sur le fait que les rumeurs véhiculées sur les réseaux sociaux ne reflètent en rien les activités médicales menées dans l’établissement. Plus de 110 000 patients y sont déjà enregistrés, preuve, selon l’institution, de la confiance du public dans la qualité des services offerts.
Concernant les liens supposés de Midson Jean Louis avec des chefs de gangs, l’hôpital clarifie : en tant que responsable des relations publiques, il est en contact avec une variété d’acteurs – policiers, douaniers, professionnels, citoyens et même chefs locaux – exclusivement pour des motifs médicaux. Le simple fait de dialoguer avec un présumé bandit ne constitue pas un délit, encore moins une preuve d’appartenance à une organisation criminelle. « Ce genre d’amalgame nuit à la réputation de l’individu et de l’établissement », martèle l’hôpital.
Enfin, l’administration de l’hôpital rappelle les circonstances de l’interpellation de Midson Jean Louis, survenue le 17 juin 2025 à Delmas 33. Selon la DCPJ, il aurait profité de sa fonction pour blanchir de l’argent au profit du regroupement de gangs armés connu sous le nom de « Viv Ansanm ». Des accusations que l’hôpital rejette en bloc, réaffirmant que ses seules priorités sont la santé, l’humanité et le service à tous.
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