Laurent Saint-Cyr appelle à l’action contre l’insécurité à l’occasion du 219ᵉ anniversaire de l’assassinat de Dessalines

Le pouvoir intérimaire a commémoré, ce 17 octobre 2025, le 219ᵉ anniversaire de l’assassinat de l’Empereur Jean-Jacques Dessalines. Pour l’occasion, une cérémonie solennelle, empreinte de recueillement, s’est tenue à la Villa d’Accueil. Cet événement s’est déroulé en présence du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, des conseillers-présidents et de plusieurs ministres. C’était l’occasion pour le coordonnateur du CPT, Laurent Saint-Cyr, d’appeler à l’unité nationale, à la mobilisation contre l’insécurité et à la préparation des élections à venir.

Devant un parterre de responsables politiques, de ministres et de hauts fonctionnaires réunis pour commémorer les 219 ans de l’assassinat de l’Empereur Jean-Jacques Dessalines, Laurent Saint-Cyr a lancé un vibrant appel à l’action.
Le coordonnateur du Conseil présidentiel de transition (CPT) a exhorté les Haïtiens à « retrouver le courage et la détermination de leurs ancêtres » pour faire face à l’insécurité qui ravage le pays.

« Nos ancêtres ont fait des sacrifices pour que nous puissions vivre libres et dignes. Aujourd’hui, l’ennemi est à nos portes », a-t-il déclaré, dénonçant la menace que représentent les gangs armés pour les fondements mêmes de la nation.

L’unité, une condition pour sauver Haïti

Dans un discours à tonalité patriotique, Saint-Cyr a invité la population et les institutions à s’unir pour « neutraliser les groupes criminels » responsables de la misère et de la violence.
Il a salué la mémoire des policiers et soldats tombés au combat et rappelé les récents progrès dans la reconquête de certaines zones de la capitale.

« Nous avons perdu une bataille, pas la guerre. Le chemin est encore long, mais nous devons continuer », a-t-il souligné, appelant à la mobilisation des forces de sécurité et à un renforcement des moyens alloués à la Police nationale.

Le président du CPT a également salué la résolution adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU en septembre, autorisant le déploiement d’une mission internationale de sécurité. Il a remercié les États-Unis, le Panama et plus de cinquante pays partenaires pour leur appui à Haïti, tout en appelant à « des actions concrètes » plutôt qu’à des promesses.

Élections : “Une obligation nationale”

Abordant la question électorale, Laurent Saint-Cyr a confirmé que le gouvernement a prévu un financement national de 65 millions de dollars américains pour la relance du processus électoral.
Le Conseil électoral provisoire (CEP), déjà constitué, doit selon lui « finaliser son travail et présenter un calendrier clair ».

« Le pouvoir exécutif ne s’ingérera pas dans le processus. Notre devoir est d’assurer la sécurité, la confiance et la stabilité nécessaires », a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité d’un scrutin libre et inclusif avant la fin du mandat du CPT, le 7 février 2026.

Le chef du CPT a rappelé que sans sécurité, aucune élection n’est possible. Il a donc plaidé pour un dialogue national impliquant tous les acteurs politiques afin d’éviter « un vide institutionnel fatal à la démocratie ».

Un appel à l’unité et à la responsabilité patriotique

En conclusion, Laurent Saint-Cyr a exhorté les Haïtiens à dépasser les divisions historiques qui fragilisent la nation.
« Chaque fois que nos ennemis nous voient divisés, ils gagnent. L’unité nationale est notre seule voie de salut », a-t-il martelé.

Il a promis que le Conseil présidentiel de transition, de concert avec le gouvernement et les partenaires internationaux, poursuivra ses efforts pour rétablir la sécurité, relancer la machine électorale et reconstruire les institutions.

Dans une atmosphère empreinte d’émotion et de mémoire historique, Laurent Saint-Cyr a conclu son allocution par un appel symbolique à l’héritage dessalinien :
« Comme en 1804, que l’esprit de nos pères fondateurs continue de nous guider. Osons la liberté pour nous-mêmes et pour nos enfants. »

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